A force de tendresse, de présence qui ne cesse
A force de douceur et de précautions
Je sens en moi un sentiment qui progresse
Et peu à peu me quitte cette sensation d'abandon.
Mon ange gardien est toujours là, il veille
Me couvre d'attentions
Et au fond de moi, sommeille
Ce qui n'est ni reconnaissance, ni passion.
Un sentiment à la drôle de forme, né au fond de ma dépression
A mis mon coeur en laisse, d'une étrange façon
Mon sauveur impromptu a su m'aider à vivre
Mais je n'ai pas atteint de la plage, la seule rive
J'ai aussi posé le pied sur celle de son coeur
Et, irrésistiblement, il m'entraîne dans son bonheur...
Je sais grâce à lui, à nouveau, rire
Et même si je ne t'oublie pas
Si au fond de moi subsiste un vide
Que nul ne comblera
J'ai accepté le fait qu'il faut vivre
Même si je ne comprends pas toujours pourquoi.
Cela me semble si stupide de ne trouver les mots
Pour bien te dire qu'en moi quelque chose a changé, irréparablement
Alors que dans ton monde là-haut
Tu dois tout deviner, tout ressentir, indiciblement...
Je sais que tu m'attends mais sans impatience
Que tu veux me voir heureuse avant nos retrouvailles ;
Que cet homme si bon, mérite un peu de bonheur, de la joie dense
Qu'il attend
Après avoir mené à bien, pour me sauver, sa terrible bataille
Incessamment.
Même si d'une certaine façon, il est parvenu à me consoler
Même si j'ai retrouvé en la vie quelques espoirs
Même si émue par son regard, un certain amour est né
Je ne pourrais, à présent, vivre sans ta mémoire.
Indéfiniment liée à toi, mon beau regretté
Je dois apprendre à conjuguer un autre t'aime
Avec un lien qui moins m'enchaine
Mais qui veut, avec force, vivre sa propre destinée...
Me voilà dans une bien étrange situation :
Fidèle à ton souvenir, fidèle pour toujours
Et prise au piège d'un autre regard charbon
J'aime en deux dimensions...
Oui, j'aime en deux dimensions
Je conjugue au pluriel, l'émotion
J'aime en deux dimensions
A tort et à raison...
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