Il est difficile de croire quand l'absence vous glace
Que l'on puisse sa vie poursuivre
Comme animé d'une haine tenace
Tout, chaque objet, chaque mot vous tire vers les souvenirs
La vie devient alors une torture insupportable,
Un sévice que l'on ne peut décrire
Et le coeur semble aussi peu guérissable
Qu'une plaie qu'on ne cesse de meurtrir.
Blessure soudaine, ta perte
N'en est pas moins douloureuse
Ce n'est même pas une défaite
C'est le rapt d'un ivre chauffeur.
Le temps n'avait même pas eu le temps de flétrir notre bonheur
Notre amour était à son apogée
Nous n'avions même pas d'habitudes sans saveur
Et nous voilà séparés.
A perdre la raison, je voulais te rejoindre
Pour moi, il n'y avait plus d'horizon, plus d'étoile dans le lointain
La seule envie qui me guidait était de mourir,
Oui, la mort signifiait liberté
Et je voulais ici en finir
Pour là-bas te retrouver...
La mer dans un inlassable ballet
S'en va et s'en vient
Assise sur le sable mouillé
Je regarde et je ne vois rien : je pense à toi.
Tout est parti en fumée,
Nos rêves, nos promesses, nos projets
Dans mon coeur, cela reste inacceptable
Toute ma vie est à recommencer
Mais je vois mal encore comment y parvenir
Ma vie sombre dans la débâcle.
J'ai tenté de me suicider
Dans cet océan bleu aux multiples vagues
Mais une porte immuable m'a résisté
Me séparant toi, volonté implacable
Oui, comme si les Dieux, de moi, encore ne voulaient
Dans leurs nuages.
O oui ! J'ai voulu me perdre dans une noyade
Mais le destin veillait
Et un homme m'a tirée sur le sable
Sans prendre garde à ma volonté.
Si mon désespoir de toi m'en avait laissé la force
J'aurais plu l'étrangler de ma haine
Mais je n'ai fait que le regarder
Avant que vers chez lui, il ne m'entraine.
Depuis bientôt deux semaines, il veille sur moi
Il ne veut pas que je ferme ma raison
Ni que j'enferme mes blessures au fond de moi
Il veut que j'exhale l'émotion
Que j'apprenne à vivre malgré mon manque de toi...
Avec ses maigres moyens
Avec toute sa tendresse, sa patience
Il tente de me convaincre
Qu'on ne meurt plus d'aimer à notre époque.
Et pourtant je sens bien
En moi, la faiblesse et la trop grande conscience
Que le manque de toi que je ressens ne peut se vaincre
Que chaque jour ma solitude se renforce.
Mais je reste sur cette plage, silhouette solitaire
N'osant accomplir le moindre acte,
Je sais qu'il est là au loin, qu'il espère
Que ses efforts ne resteront pas vains,
Qu'un nouvel espoir s'amorce devant le ressac
Que je guéris peu à peu du mal qui m'étreint
Mes mains se crispent, j'ai envie de pleurer,
Le chant des vagues m'attriste, je me mets à hurler
Et il arrive, déjà prêt à me consoler...
(à suivre)
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